Cela risque d'être l'un des événements majeurs de la rentrée. A partir du 10 septembre, Jeff Koons, l'"enfant terrible de l'art contemporain", star recordman des ventes aux enchères et pape du néo-pop expose ses œuvres phares dans les salles du château de Versailles, chef-d'œuvre inégalé de l'art baroque.
Derrière cette exposition, Jean-Jacques Aillagon, actuel président du château de Versailles, ex-ministre de la Culture et ex-directeur du Palazzo Grassi, lieu d'exposition des collections de François Pinault, lui-même grand collectionneur de l'œuvre de Jeff Koons.
Pendant trois mois, une quinzaine de sculptures monumentales de l'artiste seront exposées individuellement dans les salles du Grand Appartement du roi, de l'Appartement de la reine et dans la Galerie des Glaces. Hanging Heart, le cœur rose à gros nœud doré, Lobster, le homard, Puppy, le chien en fleurs ou Rabbit, le lapin gonflable géant... : la confrontation avec les sculptures de Coysevox et les peintures de Le Brun risque d'être un véritable choc visuel.
D'ores et déjà on peut dire que le contrepoint n'est pas si idiot. Les problématiques du néo-pop de Jeff Koons et de l'art baroque ont des points communs : importance de l'impact visuel, gigantisme, matériaux précieux et "clinquants" (or, argent, marbre, porcelaine), goût du décoratif et de l'ornement (notamment floral), prosélytisme d'un art réservé à une élite, affirmation par l'art de la richesse et du pouvoir...
L'artiste a promis ne pas "jouer l'agent provocateur" et n'exposera pas la série porno Made in Heaven, qui le représentait avec son ex-épouse La Cicciolina et qui le rendit célèbre. Gare aux yeux tout de même...
MàJ le 12 septembre : lire la chronique dans la rubrique Arts de Flu.
Jeff Koons — Versailles, château de Versailles, du 10 septembre au 14 décembre 2008. (www)
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